Difficultés d’apprentissage scolaire : comprendre, identifier et accompagner chaque enfant

Mère qui aide son enfant à faire ses devoirs tard le soir

Quand un enfant rencontre des difficultés d’apprentissage scolaire, ce n’est pas seulement lui qui souffre.

C’est souvent toute la famille qui s’inquiète, se questionne, cherche à comprendre.

Ces difficultés peuvent vite devenir une source d’épuisement, de doute et d’impuissance. Pourtant, elles sont souvent le signe d’un mécanisme d’apprentissage différent, pas d’une incapacité personnelle.

Alors, comment reconnaître ces difficultés ? Quels en sont les facteurs ? Et surtout, comment aider votre enfant à retrouver confiance et plaisir d’apprendre ?

Qu’appelle-t-on “difficultés d’apprentissage scolaire” ?

Les difficultés d’apprentissage scolaire regroupent toutes les situations où un élève rencontre des obstacles persistants à comprendre, mémoriser ou appliquer certaines notions — sans que cela ne soit lié à un trouble ou à un déficit intellectuel.

Il peut s’agir de lenteur, de découragement, de problèmes d’attention, d’organisation ou encore d’un manque de méthode. Ces signes ne traduisent pas un manque d’intelligence, mais souvent une mauvaise adéquation entre la pédagogie et la façon naturelle d’apprendre de l’enfant.

Manifestations fréquentes

  • lenteur dans les devoirs ou les évaluations,
  • difficultés à se concentrer,
  • mémoire instable,
  • refus de faire les devoirs,
  • anxiété avant l’école,
  • perte de confiance ou découragement.

Difficultés d’apprentissage et troubles des apprentissages, quelle différence ?

Il est essentiel de distinguer une difficulté (passagère, contextuelle) d’un trouble (durable, neurodéveloppemental).

Difficulté d’apprentissage

Une difficulté d’apprentissage est liée à l’environnement, à la pédagogie ou à l’émotionnel.
Elle peut évoluer favorablement avec une approche adaptée.
Elle n’est pas reconnue comme un handicap.

Trouble des apprentissages

Un trouble d’apprentissage est, lui, d’origine neurologique (dyslexie, dyspraxie, TDAH…).
Il nécessite un diagnostic médical et un suivi spécialisé.
Il donne droit à des aménagements (PAP, PPS).

Comprendre cette nuance évite les étiquettes trop rapides et oriente vers un accompagnement ajusté.

Les principaux facteurs des difficultés d’apprentissage scolaire

Facteurs pédagogiques

  • méthode d’enseignement non adaptée au profil de l’enfant,
  • rythme trop rapide,
  • surcharge cognitive,
  • manque de différenciation en classe.

Facteurs émotionnels et psychologiques

  • anxiété de performance,
  • peur de l’échec,
  • perfectionnisme,
  • hypersensibilité,
  • faible estime de soi,
  • stress familial.

Facteurs environnementaux

  • troubles sensoriels non diagnostiqués (vue, audition),
  • fatigue chronique, manque de sommeil,
  • cadre familial trop flou ou au contraire trop rigide, qui peut perturber la sécurité affective et la motivation d’apprentissage de l’enfant.

Ces facteurs peuvent se combiner. L’essentiel est de comprendre le contexte global de l’enfant, et non de se focaliser uniquement sur les symptômes.

Les types de difficultés d’apprentissage

  • Difficultés de compréhension : l’enfant ne saisit pas le sens des consignes ou des textes.
  • Difficultés de mémorisation : il apprend mais oublie vite.
  • Difficultés d’attention ou d’organisation : il s’éparpille, perd ses affaires, ne sait pas comment s’y prendre.

Au collège, ces difficultés se renforcent souvent, car les exigences d’autonomie et de planification augmentent.

Comment identifier les difficultés d’apprentissage à l’école ou au collège

À l’école primaire

L’enseignant repère souvent :

  • une lenteur d’exécution,
  • des erreurs récurrentes malgré les révisions,
  • un manque de participation ou une attitude de retrait.

Au collège

Les difficultés peuvent se manifester par :

  • des notes en baisse,
  • des oublis fréquents,
  • une démotivation générale,
  • un mal-être grandissant.

Un bilan psychopédagogique peut être réalisé par un psychologue scolaire, un neuropsychologue ou un orthophoniste.

En parallèle, un coach scolaire peut aider à décrypter les résultats, restaurer la confiance et mettre en place des stratégies adaptées au profil d’apprentissage de l’enfant.

Les interventions possibles

Dans le cadre scolaire

  • Plan d’accompagnement personnalisé (PAP).
  • Soutien individualisé ou tutorat.
  • Coopération entre enseignants, psychologue et famille.

En dehors de l’école

  • Coaching scolaire pour restaurer confiance et méthode,
  • Orthophonie / orthopédagogie,
  • Soutien psychologique,
  • Activités valorisantes (musique, sport, art…).

L’objectif est d’aider l’enfant à retrouver du sens dans ses apprentissages et non à “rattraper son retard”.

Solutions concrètes pour surmonter les difficultés d’apprentissage scolaire

Identifier les forces de l’enfant

Découvrir ses intelligences dominantes (visuelle, logique, kinesthésique…) aide à ajuster les méthodes de travail.

Mettre en place des routines de réussite

Créer des repères simples :

  • rituels de concentration,
  • temps d’étude courts,
  • découpage des tâches,
  • valorisation des efforts.

Restaurer la confiance

Il est important de valoriser ce qui va bien. Par exemple, dire “je vois tes efforts” plutôt que “tu pourrais mieux faire” change tout.

Coopérer

Quand les parents, les enseignants et un coach travaillent ensemble, ils constituent le meilleur filet de sécurité pour l’enfant.

En conclusion

Les difficultés d’apprentissage scolaire ne sont pas une fatalité.

Elles sont souvent le point de départ d’une belle aventure intérieure, celle où l’enfant découvre comment il fonctionne, ce qui le motive et comment il peut apprendre autrement.

Parce qu’un apprentissage réussi commence par la connaissance de soi, j’aide les familles à créer ce pont entre compréhension du cerveau, bienveillance et plaisir d’apprendre.

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